La Mission
Fin avril 2017, Géodunes/Drone Littoral a été missionné par le laboratoire LOG pour réaliser la topographie du platier rocheux du lieu dit de la Sirène, au pied du cap Gris-Nez, en Baie de Wissant (62).
Le docteur François Gevaert, chercheur au LOG et à l’Université de Lille 1 et son équipe travaillent sur la cartographie de la flore et la faune des platiers rocheux de l’ensemble de la côte d’Opale.
Dans cette optique, ils désirent obtenir des informations précises concernant la topographie de ces estrans rocheux. Les méthodes classiques de levés topographique ne permettent pas un rendu adéquate, c’est pourquoi la photogrammétrie à haute résolution par drone apporte une solution adaptée aux besoins de ces chercheurs.
Cette mission « d’essai » a consisté à lever une superficie relativement restreinte de l’estran rocheux situé au droit des falaises du cap Gris Nez orientées vers le Nord. L’estran est caractérisé par de nombreux blocs décimétriques à métriques où alternent quelques bandes sableuses et graveleuses. Le platier est également marqué par des structures géologiques très caractéristiques (anticlinal).
Le Terrain
Le plan de vol a été programmé sur l’application Altizure permettant un recouvrement parfait de la zone a levé.
Au terme des 5 vols qui a duré environ 50 min (Orthophotos et les 4 points cardinaux), nous avons capturé 355 clichés pour une superficie de 12 Ha. Le drone a survolé la zone à une hauteur de 45m.
Afin de géoréférencer le modèle et de pouvoir calculer la topographie, il est nécessaire de positionner des cibles sur la zone à lever et de connaître très précisément leur coordonnées XYZ.
Les coordonnées géographiques ont été levées grâce au déploiement d’un GPS différentiel de précision centimétrique.
Une dizaine de cible a été réparti sur l’ensemble du site d’étude.
355 Clichés
Les Résultats
Les données ont ensuite été traitées sur un logiciel de photogrammétrie afin de réaliser :
- l’alignement des photos;
- la création des nuages de points;
- le modèle 3D ;
- le Modèle Numérique de Surface et le Modèle Numérique de Terrain
Le traitement informatique de ces données est très chronophage puisqu’il a fallu environ 12h pour générer les quelques 12 millions de points du modèle 3D.
Conclusions
Le levé photogrammétrique dans ce type d’environnement prend tout son sens. Les besoins des chercheurs étant très spécifiques et requérant des mesures à ultra haute résolution, la prise de point par les techniques « classiques » n’est pas adaptée.
Cette méthode permet l’acquisition de très grande surface, très rapidement, limitant la présence d’opérateur sur le terrain. Le traitement des données nécessite cependant un matériel informatique très performant et un temps de calcul non négligeable.